Les discussions sociales relayées par les médias remettent régulièrement sur le devant de la scène les difficultés à maintenir son pouvoir d’achat, à trouver un emploi en France, voire même de reconversion lorsque le poste sur lequel on a été formé devient obsolète.

Cet article, destiné aux jeunes diplômés, a pour but de présenter un métier pour lequel :

–          Vous trouverez aisément un emploi ; le marché du travail offrant davantage de postes qu’il n’existe de candidats,

–          Vos missions vous permettront de découvrir de multiples environnements de travail,

–          Votre évolution vous permettra d’acquérir des méthodes de travail et de la rigueur valorisables dans de nombreux autres domaines,

–          Vous travaillerez dans une relation client – fournisseur, qui à mon sens est un atout dans le monde de demain.

Ce métier est celui de consultant BI SAP chez Bilink solutions : https://www.bilinksolutions.com/carriere-en-business-intelligence/.

Sans prétendre qu’il s’agisse du seul qui réponde à ces critères, je souhaite faire un peu de publicité pour mon métier, voyant les opportunités de carrière qui existent et la méconnaissance de celui-ci chez les jeunes diplômés (moi-même le premier en sortie d’école).

 

A propos de l’auteur

Je suis sorti du cursus universitaire avec un double diplôme (Ingénieur en informatique « ISIMA » et Master 2 en management des systèmes d’informations « IONIS education group ») avec, comme la plupart des étudiants, une idée relativement vague du métier que je pouvais occuper dans une entreprise. Lors d’un entretien, j’ai eu un très bon contact humain avec mon futur premier manager qui m’a parlé pour la première fois de SAP et de la BI. A l’époque je souhaitais avoir une première expérience professionnelle lors d’un stage et ensuite ré-évaluer la situation.

J’ai franchi le pas sans plus de connaissance, que ce soit sur SAP[1] ou vis-à-vis de la BI[2].

Figure 1- Le chemin avant la destination

 

Pourquoi les métiers autour du conseil, notamment consultant BI, ont peu la cote

Aujourd’hui travailler dans l’informatique ne fait pas rêver les étudiants. C’est dommage, de mon point de vu, mais c’est un fait.

Je trouve cela dommage pour deux raisons principales :

  • La confusion entre un métier et les tâches à réaliser au quotidien,
  • Les opportunités existantes dans notre domaine.

 

Ne pas confondre un métier / secteur d’activité avec les tâches à réaliser

Les raisons tournent souvent autour de l’image du métier pour lequel le jeune diplômé se projette. Peu de personne rêvent de travailler dans l’informatique, néanmoins aujourd’hui tous les cadres travaillent sur un ordinateur. Travaillent-ils dans l’informatique pour autant ?

Beaucoup de jeunes rêvent de travailler dans l’événementiel, en voyant la partie visible de l’iceberg uniquement (l’organisation des JO de Paris 2024, le festival de Cannes et les tapis rouges). Mais dans ce cas la majorité des journées de travail seront rythmées par des échanges téléphoniques, du démarchage, et de l’organisation de calendrier ou planning.

Les mêmes remarques peuvent être faites vis-à-vis de nombreux autres postes faisant rêver mais au sein desquelles les tâches à réaliser au quotidien sont peu connues. Qui s’est penché par exemple sur la proportion de temps qu’un employé du « marketing » passe devant un tableur Excel, la création de présentation PowerPoint, ou autres activités peu « créatives » ?

Parallèlement à cela je me suis rendu compte que l’image qu’ont mes proches ou les étudiants de mes tâches quotidienne est vraiment éloignée de la réalité. Je ne passe pas du tout la majorité de mon temps à « développer des programmes » ou devant un écran noir avec des caractères verts (cf. Matrix). En revanche les tâches de mon métier m’apportant de la satisfaction au quotidien restent méconnues, ce qui est dommage au moment de faire un choix.

 

Les opportunités offertes par le métier de consultant BI sont méconnues

La première opportunité à prendre en compte est la facilité d’obtenir un poste, puis de le transformer en CDI.

Aujourd’hui le secteur du conseil en solutions décisionnelles souffre d’un manque de candidats. De nombreuses entreprises sont prêtes à former des jeunes afin d’alimenter leurs équipes projet dans un futur proche. Peu d’entreprise seront regardantes quant à la connaissance préalable des outils utilisés (SAP, SAP BW, Business object, …).

Les efforts fournis par ces entreprises dans la formation d’un stagiaire et son intégration aux équipes projets sont faits dans le but final de recruter le stagiaire en CDI en fin de stage.

Obtenir un stage est certes un premier objectif louable, néanmoins, la finalité est bien d’être employable par la suite, que ce soit via une promesse d’embauche en fin de stage, ou par l’obtention d’un CDI dans une autre société à la suite de l’expérience acquise durant le stage. A ce titre il est important de distinguer les stages durant lesquels le stagiaire apprendra quelque chose de réutilisable, des stages au sein desquels le stagiaire produira sans apprendre. Le risque de ces derniers est de se retrouver piégé dans un poste occupé année après année par des stagiaires et non voué à être transformé en CDI.

 

La seconde opportunité très intéressante à avoir en tête est le fait d’évoluer sur un poste dit « transverse ».

Dans le langage de l’entreprise la notion de transversalité est le fait de ne pas travailler pour un seul domaine, mais plusieurs (et donc apprendre à travailler avec des personnes partageant des objectifs et des métiers complètement différents).

Le consultant BI va en effet évoluer en permanence au sein d’une équipe projet dans une DSI. Il travaillera néanmoins au contact de ses utilisateurs qui eux sont rattachés aux différents métiers de l’entreprise (les achats, les ventes, le contrôle de gestion, la R&D, la finance, le suivi qualité, …).

Le consultant peut également être amené à travailler dans plusieurs entreprises (clients) différentes en fonction des missions à réaliser. Cela lui permet en moins de trois ans d’avoir un vécu assez diversifié pour être mieux armé lors de futurs entretiens d’embauche (en connaissant les différents métiers de l’entreprise, ainsi que les différences entre ces métiers d’une entreprise à l’autre). En effet lors d’un entretien d’embauche, le recruteur souhaitera davantage comprendre les interactions que vous aviez, plutôt qu’un listing de vos tâches et responsabilités (qui diffèrent énormément d’un contexte à l’autre). La connaissance de multiples environnements au sein desquels on a évolué est la meilleure façon d’ouvrir un dialogue lors d’un changement de poste ou d’un recrutement.

 

L’employabilité dans le monde de demain

De moins en moins de personnes passent leur carrière au même poste ou dans la même entreprise. On en a tous conscience, mais comment le traduire en qualité à posséder dans un monde en constante évolution ?

A mon sens les qualités pour rester employables sont les suivantes :

  • L’adaptabilité,
  • La transversalité,
  • La capacité d’imaginer et de proposer de nouvelles façons de faire,
  • La compréhension (et l’acceptation) de la façon dont une entreprise génère de la valeur ajoutée et gagne de l’argent.

 

Ce que le métier de consultant BI peut offrir au monde de demain

Le métier de consultant BI aide à maintenir des portes ouvertes pour une reconversion ultérieure en développant les qualités évoquées précédemment.

L’adaptabilité

Avoir la possibilité de travailler pour différents clients, de créer les mêmes analyses mais prenant en compte des objectifs différents aide à remettre en question ce que l’on pense être acquis, tout en le conservant pour une autre situation.

Cette faculté d’aborder le même sujet de plusieurs façons différentes est un réel atout dans la vie professionnelle et personnelle.

Les outils technologiques changent rapidement également, en devenant consultant BI chez Bilink vous serez formés année après année sur les nouveaux produits ce qui permet de ne pas arrêter d’apprendre dès le premier poste obtenu.

La transversalité

Travailler aux côtés de plusieurs métiers d’une même entreprise (les acheteurs, les financiers, les directeurs d’usines, les vendeurs, …) permet de se faire une meilleure idée des postes ainsi que des tâches réalisées par ces personnes et ainsi mieux comprendre leurs métiers.

 

Figure 3 – La transversalité est un combat (http://marctraverson.com/bizculture/239/)

 

La capacité d’imaginer et de proposer de nouvelles façons de faire

Notre monde se transforme rapidement. La majorité des métiers qui existeront dans 20 ans n’existent certainement pas encore. Dans ce contexte il est important de rester imaginatif, et de ne surtout pas se cantonner sur ses acquis en espérant que cela suffira jusqu’à la soixantaine (n’ouvrons pas le débat sur l’âge de la retraite).

 

En étant consultant BI vous vous retrouverez demain avec des clients refusant une solution qui a déjà fait ses preuves par ailleurs et que vous maîtrisiez. C’est la meilleure façon de se forcer à sortir des sentiers battus et de réinventer de nouvelles solutions.

 

La compréhension (et l’acceptation) de la façon dont une entreprise génère de la valeur ajoutée et gagne de l’argent.

En devenant consultant BI vous travaillerez dans le domaine du service. Votre entreprise facturera donc vos prestations à vos clients, vous en aurez la connaissance, et la création de valeur pour votre client occupera une partie de vos préoccupations dans le bon sens du terme.

Toute entreprise souhaite avoir des employés qui l’aide à générer de la valeur pour ses clients, survivre, et grossir.

Je reste toujours surpris de voir tant de personnes pour lesquelles cet aspect reste au second voire troisième plan. C’est pourtant l’un des premiers critères qui sera évalué par vos supérieurs durant votre carrière : « Cet employé, ainsi que le poste qu’il occupe aide-t-il mon entreprise à atteindre ses objectifs ? ».

En avoir conscience est un premier pas dans la compréhension du monde professionnel, et surtout son évolution.

 

A propos de l’aspect technique

Pour conclure je tenais à faire un aparté sur l’aspect technique pouvant paraître rebutant. En introduction je me présentais comme double diplômé ; ingénieur en informatique, puis management en système d’information. La raison de ce deuxième diplôme résidait dans mon envie de ne pas faire carrière dans le monde du développement informatique. Un consultant BI n’est pas un développeur. Je l’ai compris petit à petit, mais dès le début j’ai apprécié le fait de pouvoir apporter de la valeur à mon client sans devoir passer par un éditeur de code.

Le monde SAP et celui de la BI permettent de travailler au contact du métier, et donc d’intervenir beaucoup plus en amont dans le « cycle en  V » qu’un poste de développeur ou « d’informaticien ».

 

N.D.A. Le cycle en V est une méthodologie projet IT (en opposition aux méthodologies agiles) que l’on peut découper en trois phases successives : Définition, Réalisation, Validation.

 

La BI reste quelque chose de technique, néanmoins, l’apprentissage est tout à fait réalisable pour une personne n’ayant pas de connaissances en programmation et les portes qui peuvent s’ouvrir ensuite permettent de se détacher de la technique tout en conservant une crédibilité autant aux yeux des interlocuteurs métiers que techniques.

C’est cette richesse que je souhaite que vous conserviez en tête à la fin de cette lecture.

Pour en savoir plus sur le métier de consultant BI, n’hésitez pas à consulter le site : https://cadres.apec.fr/Emploi/Marche-Emploi/Fiches-Apec/Fiches-metiers/Metiers-Par-Categories/Informatique/consultant-informatique-decisionnelle—big-data

Au plaisir de continuer cette introduction par une discussion plus personnelle.

 

[1] SAP : SAP est le leader européen de l’édition de logiciel. Son produit phare est le progiciel de gestion intégré (ERP en anglais) SAP. Cette solution est installée dans plus de 100 000 entreprises dans plus de 100 pays différents à travers le monde.

[2] BI : Acronyme de Business Intelligence, qui décrit les solutions permettant d’exploiter les données d’une entreprise pour créer des tableaux de bords. En français on peut entendre parler du domaine de « l’aide à la décision ». L’offre BI de l’éditeur SAP est composée de l’entrepôt de donnée SAP BW, de la plateforme de reporting SAP Business Object, ou encore de la solution cloud SAP Analytics Cloud. La base de données SAP HANA peut également être considérée comme une solution BI selon les usages qui en sont faits.

 

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Emilien Gaignette

Emilien est un consultant senior BI qui a participé en autonomie à de nombreux projets de mise en place de solutions décisionnelles BI. Il est également intervenu dans des projets de mise en place de l’ERP SAP et possède à ce titre une bonne connaissance de l’ERP et des métiers de l’entreprise. Pédagogue et passionné il apprécie transmettre ses connaissances.
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